
DROITS DE L’HOMME : INTEGRALITE DE L’ALLOCUTION DU PRESIDENT DU CONSEIL D’ADMINISTRATION DE LA CHAMBE DES MINES DE GUINEE
Atelier de Présentation du Cadre de Coopération plan d’Action issue de I ‘étude sur « Entreprises l’Exploitation Minière .et Droits de l’Homme dans le Secteur Minier en Guinée », le 24 février 2021 à Conakry
Mesdames et Messieurs les Chefs des Représentations Diplomatiques accréditées en Guinée,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Agences du Système des Nations – Unies en Guinée,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Partenaires Techniques et Financiers,
Messieurs les Membres de la Chambre des Mines de Guinée,
Mesdames et Messieurs les Représentants des Organisations de la Société Civile,
Chers Invités,
Mesdames et Messieurs,
Au nom des Membres de la Chambre des Mines de Guinée, nous voulons saluer cette initiative des Nations Unies car le sujet central et sensible des Droits de l’homme, et au-delà des droits humains, est et a toujours été un sujet d’intérêt majeur pour la profession minière et pour les investisseurs miniers. Nul n’est besoin de dire que le secteur minier a été assez souvent pointé du doigt pour des manquements ou des insuffisances dans la mise en place et l’application stricte des Droits de l’Homme.
Qu’il s’agisse des employés et des populations autour des sites miniers, nombreux sont les médias et les acteurs chevronnés de la société civile qui, à tort ou à raison, profèrent des accusations de toutes sortes des acteurs de développement que nous sommes.
Au-delà, la question du genre, le travail des mineurs dans les mines artisanales surtout, la pénibilité du travail, les politiques de rémunération, ainsi que de santé et de sécurité, et j’en passe, ont fait l’objet de critiques souvent acerbes et ont constitué des sujets de préoccupation légitime de certaines parties prenantes majeures comme les gouvernements locaux et centraux, les organisations internationales et régionales.
Chers Participants,
Je voudrais dire ici que les mines ne se conçoivent pas sans la prise en compte, dès les premières heures des travaux de recherche et d’exploration, jusqu’aux opérations d’extraction et de transformation, sans la mise en place et l’enracinement des politiques, des règles et procédures claires et transparentes de protection des femmes et des hommes qui initient, animent et opèrent l’activité minière.
Comme chaque secteur productif, les mines, en somme l’industrie extractive aussi, portent les germes des risques majeurs. A ciel ouvert ou souterraine, les mines s’opèrent avec des Matières dangereuses, des méthodes complexes, des machines sophistiquées et surtout fonctionnent jour et nuit avec des rotations horaires qui mettent à dure épreuve la force humaine. C’est le cas pour l’agriculture, l’élevage, l’industrie manufacturière, le tourisme, etc.
Ceci dit, ne devient pas minier qui le veut. Notre profession engage notre responsabilité sociétale, notre adhésion à une éthique et à des valeurs humaines desquelles nous ne pourrions nous soustraire. Même étant des investisseurs à la recherche de la rentabilité financière et économique, nous nous projetons toujours dans la durée pour être un partenaire humain et humanitaire et cela avec une volonté et un engagement pour être en pleine conformité légale et réglementaire. Si nous manquons cette obligation et trahissons notre engagement sociétal, nous perdons notre Licence sociale pour opérer. Faute de celle-ci, l’investissement ne se pérennise pas et ne peut augurer des retombées économiques et sociales substantielles, et pour nos entreprises et pour les communautés hôtes dont le cadre de vie se modifie du fait de nos activités. C’est pourquoi, beaucoup d’entre nous font le choix des Principes volontaires des Droits Humains.
Monsieur le Ministre,
Monsieur le Coordonnateur Résident,
Notre adhésion et notre collaboration avec le HCDH sont fondés sur l’ouverture et un plan d’actions progressif partagé. Le présent Atelier se fonde sur la volonté d’échanger et de s’entendre sur des actions précises qui vont viser et améliorer sans cesse nos capacités en matière non pas seulement de respect des Droits de l’Homme mais surtout de développer davantage une culture au niveau des acteurs de première ligne à savoir, l’Etat, les communautés, nous les entreprises, la société civile en particulier les syndicats et par ailleurs les médias.
Nous y gagnons et gagnerons tous sans pointer du doigt qui que ce soit mais ensemble, reconnaitre nos insuffisances, les corriger en apprenant de nos erreurs et méconnaissances et surtout en explorant les voies et moyens du rehaussement de nos niveaux respectifs d’identification de ces insuffisances et de planification d’actions ciblées et précises.
Mesdames et Messieurs,
Nous à la Chambre des Mines, sommes engagés à travailler avec toutes les parties prenantes ; nous souhaitons qu’au-delà des mines, les secteurs de la construction et des BTP, de l’industrie manufacturière, des NTICS, de l’hôtellerie et du Tourisme j’en passe, bénéficient de cadre sectoriel de coopération leur permettant de rehausser leur capacité d’action. Car les DH constituent un tout pour notre pays comme un élément fondamental de gouvernance d’état et d’entreprise.
Monsieur Le Représentant Résident,
je ne vous apprends rien en disant que les hommes et les femmes ont les mêmes droits. Les jeunes et moins jeunes, les actifs et ceux à la retraite, qu’ils soient miniers ou d’autres secteurs, à Conakry, Boké, Siguiri ou ailleurs, handicapés ou souffrant de maladies professionnelles, l’action de protection et de traitement humain et solidaire doit être totale et soutenue, faute de quoi des inégalités émergeront et briseront à jamais la solidarité humaine qui fonde notre existence ensemble et la paix sociale.
Je vous remercie.